Prochain permis côtier à compter du 15 janvier 2024

Le risque en mer, ce n’est pas du cinéma !

Ça n’arrive pas qu’aux autres ! Le 31 décembre un catamaran de loisir chavirait à la Nourriguel, à Larmor. Le 9 février, un matelot de Keroman chutait à la mer au large de Groix. À chaque fois, les naufragés portaient un gilet de sauvetage.

Samedi le cinéaste lorientais Emmanuel Audrain présentera deux documentaires qu’il a réalisés sur la sécurité en mer. Une projection spécialement organisée pour sensibiliser le grand public.

Au Cinéville demainLes deux documentaires à l’affiche du Cinéville demain sont consacrés à la prévention des risques en mer. Le but : sensibiliser le grand public à la sécurité en mer. « Ça concerne du monde au pays de Lorient », résume Mirko Galli, le directeur du cinéma. C’est pourquoi la projection est programmée à une heure « normale » dans une salle « normale ».

En VFI, la vie continue

Julian, 18 ans, matelot sur un fileyeur de Keroman, est passé par-dessus bord l’autre jour, blessé au bras et plongé dans une eau froide. Il s’en est sorti parce qu’il portait un vêtement de travail à flottabilité intégrée (VFI). S’il n’est pas en mer samedi, Julian viendra témoigner. Comme Sébastien Rogue, skipper, François Fresko qui a aidé au sauvetage d’un pêcheur à Groix, et Gilbert, un gars des Phares et Balises.

L’hypothermie, attention

Emmanuel Audrain est le réalisateur lorientais des deux films, commandés par la Région Bretagne. L’un porte sur les VFI, l’autre sur l’hypothermie. Connaît-on les gestes qui sauvent ? Parfois le rescapé, gelé, décède à bord du bateau des sauveteurs. Déroutant.

Pour les familles aussi

Un VFI sauve une vie. C’est le meilleur remède contre la fatalité qui hante les quais. Des VFI, il y en a de toutes les tailles, adaptés aux divers usages en mer. Les femmes, les mères ou les soeurs de marins finissent par convaincre leurs maris, fils ou frères à porter les gilets. D’autant qu’« on en trouve à moins de 80 € », assure Emmanuel Audrain. En cas de drame, le VFI permet de récupérer le corps. Essentiel, disent les familles.

Avec les sauveteurs

La projection des films d’Emmanuel Audrain à Lorient est soutenue par les sauveteurs de la SNSM, ceux du centre de formation (qui forment les jeunes surveillants de plage) et ceux de la vedette de sauvetage Contre Amiral Noël – Pays de Lorient. Beaucoup d’autres, pros (comité local des pêches, etc.) ou plaisanciers (associations nautiques, etc.) encouragent la démarche. « Pour que la mer reste belle », résume le cinéaste.

Charles JOSSE