Prochain permis côtier à compter du 15 janvier 2024

La ville souhaite exploiter les atouts du port

Hier soir, les élus devaient voter le transfert de la concession portuaire départementale à la commune. Ils se donnent un peu plus de temps pour étudier le dossier.

Entre le pont Jeanne La Flamme et trente mètres après le quai de sable, sont accueillis principalement le mouillage d’une soixantaine de bateaux sur deux lignes, et accessoirement une activité de pêche hivernale (en forte régression) et de vedettes touristiques en saison estivale.

La ville souhaite « clarifier et uniformiser la gestion du port ». Et obtenir du département qu’il transfère, au bénéfice de la commune, la concession et les installations affectées principalement à la plaisance et accessoirement aux autres activités.

« Dans quel état ces équipements nous sont-ils transférés ?, s’inquiète Jean-Pierre Henry (Hennebont initiatives citoyennes). Est-il prévu une remise en état préalable par le département ? Certains quais sont en très mauvais état ; attention aux cadeaux empoisonnés ».

Hic s’interroge aussi sur la gestion future des équipements : gestion associative, gestion directe municipale, « transfert à Cap l’Orient, comme nous l’avons entendu de la part de l’adjoint en charge du dossier ? »

Quel projet ?

S’ils sont « tout à fait d’accord » sur le principe du transfert de la concession portuaire départementale à la commune, André Hartereau et ses colistiers n’en demandent pas moins « un travail en commission » sur ce dossier. Ils souhaitent par conséquent que le bordereau soit retiré de l’ordre du jour.

Ensemble pour Hennebont se pose également des questions. « En 2005, le conseil municipal a statué positivement sur ce même transfert, relève Anne-Marie Bois. Quel est votre projet cette fois-ci ? »

« Aujourd’hui, le découpage administratif du port n’est pas simple, reconnaît Philippe Demarcy, conseiller délégué au port. Et il n’y a pas de délégation de service public pour l’instant ». L’association des pêcheurs plaisanciers assure l’entretien des mouillages ou encore la discipline du port. Quid de Cap l’Orient ? La communauté d’agglomération « ne veut pas s’occuper du port d’Hennebont ».

L’atout du fond de rivière

Pour compliquer un peu le dossier, « il y a aussi un canal au bout du domaine maritime. D’où l’existence de plusieurs interlocuteurs… » Mais Gérard Perron croit en l’avenir du port d’Hennebont ; port qui se trouve à la fois dans le domaine public fluvial et dans le domaine public maritime.

« Nous sommes en fond de rivière. Les plaisanciers arrivent au coeur de la cité et non dans des parkings à bateaux », plaide le maire, qui compte aussi sur le « développement de la navigation sur le canal ».

Parce que « c’est un dossier important qui engage la ville et qu’il faut avoir une vision partagée des choses », le vote est finalement reporté. Probablement au prochain conseil municipal.

Catherine JAOUEN.(Ouest-France)