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Le naufrage du Corto Maltese à Hennebont

corto_20130216corto_20130217Il était en mouillage à Hennebont depuis à peine une semaine : vendredi après-midi, le vieux gréement le Corto Maltese a coulé dans le port.

Il était arrivé samedi dernier. Hier, en à peine quelques heures, le Corto Maltese a coulé. Après s’être échoué dans la vase, le vieux gréement a pris l’eau avant de sombrer petit à petit.

La nouvelle a très vite fait le tour de la ville ; quai Tabarly, les badauds sont venus nombreux voir le bateau couler. Bateau qui, avec la marée montante, s’est retrouvé complètement immergé en soirée.

Parmi les témoins du naufrage, des élus, dépités : le Corto Maltese devait mouiller à l’entrée du port et venir embellir le site. « La municipalité s’était assurée du bon état du bateau avant qu’il ne vienne mouiller au port », indiquait, hier soir, Philippe Demarcy, conseiller délégué au port.

Petite pollution dans le Blavet

Arrivé samedi dernier depuis le port de Pen-Mané, à Locmiquélic, le vieux gréement de 24 mètres de long, construit en 1929, devait trouver là un emplacement de toute sécurité.

Jeudi déjà, il avait donné de la gîte, à l’heure de la marée basse, mais s’était redressé à la marée montante. Vendredi, à 15 h, la bascule était telle que l’eau s’est engouffrée. Vers 17 h 30, plus de la moitié du bâtiment était sous l’eau.

Les pompiers d’Hennebont, secondés par leurs collègues plongeurs de Lorient, étaient sur les lieux dès 16 h. Ayant détecté une petite fuite de gasoil, ils ont mis en place des barrages flottants tout autour du bateau, qui seront maintenus par précaution jusqu’à son renflouage.

Un renflouage qui n’est pas possible en l’état. Même avec un système de ballons, redresser cette structure de cinquante tonnes n’est pas une mince affaire.

Une histoire mouvementée

Le Corto Maltese vit-il ses derniers moments ? Une inquiétude qui taraude Jean-Marc Corbel, son propriétaire depuis 2006. L’expert maritime a beaucoup investi dans ce bateau à l’histoire mouvementée.

Car le Corto Maltese vit là son deuxième naufrage, en dix ans. Déjà, en août 2003, le vieux gréement avait sombré dans le bassin à flot de Lorient.

Après trois années dans le port d’Hennebont, il avait été revendu et était reparti de plus belle pour de nouvelles aventures. D’ici quelques jours, le vieux gréement sera quitte pour un nouveau check-up, afin d’évaluer son état général.