La rupture est consommée entre l’association des Pêcheurs-plaisanciers et la mairie. Mercredi soir, le conseil a bien siégé, mais il a abouti à une rupture totale entre les deux parties.
Mercredi soir, le conseil portuaire a bien eu lieu, mais la rupture semble consommée entre la mairie et l’association des Pêcheurs-plaisanciers.
« On nous propose un statut quo »
L’objet du désaccord ? Les conséquences de l’appel d’offres pour la délégation de service public (DSP). Pascal Baudoin, le président, s’en est déjà expliqué : « Nous demandions, pour une bonne gestion du port, de disposer d’un local spécifique, avec sanitaires, un bureau du port où nous aurions pu accueillir les plaisanciers. Or, on nous propose un statu quo. »
Pour André Hartereau, le maire, il ne s’agissait en aucun cas de proposer un statu quo : « Le souhait des pêcheurs-plaisanciers était d’intégrer des bâtiments qui n’appartiennent pas à la Ville, mais à l’État ! Nous ne pouvions pas nous y engager. »
La convention dénoncée
Une convention entre la Ville et l’association, datant de 1988, définissait le rôle des pêcheurs-plaisanciers, ce qui avait permis l’embauche d’un permanent.
L’association bénéficiait d’une subvention municipale de 3 000 € à laquelle s’ajoutait 1 000 € pour l’électricité et l’eau. À partir du 1er janvier, la gestion du port va donc revenir en régie municipale.
Pascal Baudoin s’interroge : « Si le fonctionnement doit se faire en régie directe, avec une personne dans un bureau, en mairie, qui va assurer la police du port ? Qui va nettoyer la cale et les abords ? La ville ne dispose même pas de bateau ! »
« Cela, ce n’est plus le problème des pêcheurs-plaisanciers, tranche André Hartereau. On assumera. Cette convention ne se faisait pas dans le respect des règles de l’achat public, nous devions faire une délégation de service public. »